Les sorties

Visite N°1

Visite des collections de Botanique de l’Université d’Aix-Marseille

Par Bruno Vila- MCF – LPED Responsable des collections

 

L’Université d’Aix-Marseille a constitué au fil du temps d’importantes collections de botanique et de zoologie. Conservées depuis plus de deux siècles, ces collections sont toujours utilisées pour l’enseignement et la recherche et des collectes régulières viennent enrichir ce patrimoine. Gérées au sein du pôle transversal « Observatoires et Plateformes » du Laboratoire Population Environnement Développement (LPED), ces collections se composent d’un herbier d’environ 300 000 échantillons, de l’ancien Musée Colonial de Marseille qui regroupe des plantes utiles à l’homme et d’une collection de zoologie comprenant plusieurs milliers d’échantillons de vertébrés et d’invertébrés. Ces collections reflètent :

  • l’histoire de Marseille : port ouvert sur l’extérieur, et en particulier à travers ses échanges privilégiés avec les anciens territoires français d’outre-mer,
  • la compétence et le rayonnement international des naturalistes provençaux du début du XIXe siècle,
  • la grande richesse floristique des régions sud (PACA) et Corse.

Après une brève présentation de ces collections, nous nous concentrerons sur les herbiers qui constituent une source de renseignements reflétant la flore d’antan et formant des témoins privilégiés des mutations de la société à travers les bouleversements de la végétation et des espaces qui l’accompagnent. A l’aide d’un exemple tiré de nos herbiers, nous proposons d’appréhender la dynamique des communautés floristiques et les processus fonctionnels qui induisent la banalisation de la flore au sein de la métropole marseillaise.

     herbier1herbier2

 

 

Visite N°2 (Journée complète):

Sorties dans les Calanques  :Fragilisation et Restauration des habitats littoraux et des populations d’astragale de Marseille

AFFRE Laurence IMBE (Aix Marseille Université) avec le Parc national des calanques

Dans un contexte péri-urbain marseillais, les habitats littoraux subissent des dégradations croissantes répercutées au niveau des populations d’espèces végétales fragilisées par la sur-fréquentation, la pollution des sols et les espèces végétales exotiques envahissantes. Lors de cette sortie du côté du Cap Croisette / Maronaise / Saména, nous prendrons conscience des multiples enjeux de la nature en partage avec les activités humaines. Nous ferons état des trois opérations de gestion réalisées dans le cadre du projet européen LIFE Habitats Calanques (2017 – 2022) à savoir (i) la canalisation du public face à la sur-fréquentation locale, (ii) la gestion des espèces végétales exotiques envahissantes telles que les griffes-de-sorcière, les agaves, les oponces, les luzernes arborescentes et (iii) la gestion d’une plante menacée, l’astragale de Marseille (Astragalus tragacantha, Fabaceae) sur la base de transplantations de plantules. Un petit bilan de ces opérations sera synthétisé. Nous traverserons les communautés végétales halophytes, des phryganes littorales et des garrigues écorchées.

 Cette sortie débutera du côté du parking Napoléon puis se terminera sur le parking de Saména pour 3-4kms de marche sur un terrain relativement facile même si le relief est parfois très glissant et accidenté.

calanques

 

 

Visite N°3 

Visite du Parc Urbain des Papillons (PUP)

Magali Deschamps-Cottin & Christine Robles - LPED – AMU/IRD

 

L’urbanisation est l’une des principales menaces qui pèse sur la biodiversité. Pourtant certain espaces vert urbain comme les parcs et jardins pourraient jouer un rôle de refuge pour la faune urbaine si la composition de la flore était moins horticole et leur gestion moins intensive. Ces espaces pourraient alors jouer un rôle de réservoir et améliorer la connectivité en ville pour les espèces. Parmi ces espèces les papillons connaissent un fort déclin et en particulier les espèces spécialistes.

La mise en place d’un dispositif d’ingénierie écologique basé sur la plantation de plantes hôtes et nectarifères ainsi qu’une gestion raisonnée a été mise en place : le Parc Urbain des Papillons (PUP).

Les résultats montrent que 10 ans après sa création, même si l’abondance n’a pas vraiment changée, la richesse spécifique a fortement augmentée en passant de 25 à 42. Certaines espèces spécialistes méditerranéennes que nous avons ciblées ont colonisé cette espace, mais d’autres sont encore absentes par rapport aux espaces de friches naturelles à proximité. Si la palette végétale utilisée nous a permis d’augmenter significativement le nombre d’espèce, il faut encore travailler sur la structure de la végétation qui pourrait être un levier pour capter les espèces encore absentes.

pup

Personnes connectées : 4 Flux RSS | Vie privée
Chargement...